Sucres et prise de poids, surpoids et obésité

Un tour de taille et un indice de masse corporelle plus hauts (1,07 cm et 0,43 kilogrammes par mètre carré), ainsi qu’une concentration de HDL-cholestérol plus bas ont été constatés chez les individus dont l’apport énergétique total dépassait les recommandations de sucres ajoutés comparé à ceux qui ne l’atteignaient pas. Le régime de ces derniers est aussi considéré comme plus sain, riche en fibres et vitamines C64. Mais selon Anderson, et al., le lien entre sucres ajoutés et prise de poids serait surtout dû à la contribution du sucre à l’augmentation de l’apport énergétique total, plutôt qu’au sucre en lui-même65. Par ailleurs, tout le monde n’est pas de cet avis. En effet, diverses études ne montrent pas d’association entre les apports en sucres et le poids, l'IMC et le tour de taille66.

Wei Wang, et al. précisent que chaque dix grammes de sucres liquides supplémentaires dans le régime alimentaire est lié « à une diminution de 0,4 portion par jour de fruits et légumes, à un IMC supérieur de 0,4 kg/m2, à 0,5 gramme de plus de masse adipeuse et à 0,9 cm de plus de tour de taille » (Wei Wang, et al., 2015)67.

Evidemment, ces dérèglements ne sont pas uniquement causés par le sucre (rapidement absorbable), la structure physique joue aussi un rôle. Celui-ci influence entre autres l’appétit car cet état a une influence sur la mastication, la phase céphalique de l’absorption, la vidange gastrique et sur les facteurs cognitifs. Cela a donc aussi un impact sur nos consommations alimentaires et notre santé.

Les aliments liquides sont moins satiétogènes[1] que les aliments solides70. Ceci est dû au fait que l’organisme est moins conscient de l’ingestion des calories lorsqu’elles sont sous cette forme car les denrées sont plus vite digérées dans l’estomac. Celui-ci se vide donc plus rapidement, ce qui va avoir une influence sur les hormones de la satiété63. Par conséquent, on va avoir tendance à consommer de plus grande quantité, et donc fournir plus d’énergie à notre organisme. Cela pourrait expliquer la prise de poids71.

[1] « On dit d'un aliment qu'il est satiétogène s'il a le pouvoir de créer une sensation de satiété, c'est-à-dire de donner l'impression que l'on n'a plus faim. On peut également dire de ces aliments qu'ils ont un effet "coupe-faim" » définition provenant de (Benchmark, s.d.)69.