Que ce soit dans les localités rurales ou urbaines, dans les pays à revenu élevé comme dans les pays à faible revenu, les aliments ultra-transformés sont omniprésents et occupent une place de plus en plus importante dans l’offre alimentaire : sur une période de trente ans, la vente de ces aliments a augmenté dans de nombreux pays et a même parfois doublé (par exemple, au Mexique), en même temps que la diminution concomitante des achats d’aliments appartenant aux autres groupes. Ils représentent parfois plus de « 80 % de l’offre en supermarchés » et la plupart des ventes alimentaires.
Leur contribution énergétique s’est donc également accrue : ils représentent en moyenne entre 61 et 79 % des apports énergétiques totaux. De plus, 218 kg de ces « faux-aliments » ont été consommés en moyenne par habitant en Belgique en 2013, et ceux-ci représentaient environ 36,4% de la part alimentaire consommée par les Belges, en 2014/2015.
Etant donné que leur ingestion est courante, et ce depuis la plus tendre enfance, il m'a semblé judicieux d’informer les consommateurs de la manière dont notre organisme réagit face à toutes ces substances.
L’industrie agroalimentaire produit ces aliments « prêts-à-consommer » en modifiant les matières premières issues d’animaux et de végétaux à l’aide d’une pléthore de procédés industriels (qui ont tous des impacts sur notre organisme) tels que les produits chimiques synthétiques, la cuisson, les modifications de températures, les emballages et bien d’autres, mais dans ce travail je me focaliserai uniquement sur leur composition.
J’attire l’attention sur le fait que par « composition », j’entends la teneur en nutriments ainsi que les ingrédients, ajoutés aux matières premières déjà produites, utilisés expressément à des fins technologiques. Bien que cela aurait été intéressant, je ne parlerai pas des résidus qui peuvent se retrouver dans les matières premières tels que les auxiliaires technologiques, pesticides, antibiotiques, insecticides, engrais, désherbants, hormones végétales, particules de plastiques, OGM, et autres traitements chimiques.
Je signale tant les effets négatifs de ces aliments que les effets positifs en comparant les études les plus récentes dont les résultats sont corroborés par d’autres recherches. Il est toutefois compliqué de discerner le vrai du faux, surtout quand on sait que certains « lobbys industriels de l’agroalimentaire [...] produisent leurs propres études d’innocuité » (Vasseur & Thévenot, 2016, p. 105).
Il est également important de souligner que le domaine de l’alimentation est très complexe car une personne n’est pas l’autre : l’interaction des nutriments et les processus métaboliques ne se produisent pas de la même façon chez tous les individus. De plus, les résultats diffèrent en fonction des populations étudiées.
Récapituler la totalité des pathologies liées à l’ingestion de ces aliments serait utopique, ce site internet est donc non exhaustif. Néanmoins, je passe en revue le plus d’effets possibles sur la santé et établis le lien avec les ingrédients ou nutriments (les plus présents dans ces aliments) qui pourraient être la cause de ceux-ci.
