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Aliments ultra-transformés et prise de poids

  • Photo du rédacteur: Géraldine Léonard
    Géraldine Léonard
  • 18 mai 2019
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 15 juin 2019



Plus la nourriture subit des transformations, « plus la réponse glycémique est élevée et plus son potentiel de satiété est faible » (Fardet, 2016)33. Cela favorise donc la consommation, ce qui entraine un apport énergétique accru.


En outre, les aliments ultra-transformés entrainent une alimentation déséquilibrée sur le plan nutritionnel, ce qui provoque fréquemment une myriade de modifications métaboliques incluant l'élévation de l'insuline et la résistance à la leptine[1]. En effet, ces aliments riches en calories possèdent souvent un index glycémique[2] élevé, qui provoque un pic glycémique et engendre la libération d’insuline en grande quantité.


Ces mécanismes, entre autres, mènent à l’expansion de la masse grasse, le principal facteur de l'obésité. En effet, celle-ci n’est pas uniquement causée par un déséquilibre entre les calories ingérées et les calories dépensées36.


De plus, des études démontrent que :

- l’absorption des aliments ultra-transformés à 4 ans (l'âge préscolaire) a une influence sur l’augmentation du tour de taille entre l'âge de 4 et 8 ans (âge scolaire) : il s’accroît de 0,7 cm à chaque fois que l'apport énergétique de ce type d’aliment augmente de 10 %. De plus, les kilos en excès accumulés durant l’enfance ont tendance à persister jusqu’à l'âge adulte. Ceci n’a pas d’impact sur le profil de glucose entre ces deux âges. Par contre, cette augmentation de la graisse viscérale à l'âge scolaire aura un impact sur le métabolisme du glucose plus tard et accroitra le risque de diabète, hypertension et hypercholestérolémie37,38 ;


- contrairement aux produits transformés, la présence d’aliments « prêts-à-consommer » dans les ménages contribue « à un IMC moyen et à la prévalence accrue de l'excès de poids et de l'obésité » (Silva Canella, et al., 2014) chez les adultes. Une étude39, corroborée par d’autres5,40,41,42,43,44, a mis en évidence que les personnes dont ce type d'aliments représente 34,8 % à 54,9 % (quartile le plus élevé de cette étude) de leur alimentation, sont 37 % plus enclines à avoir un indice de masse corporelle et un tour de taille élevés ou à être obèses que celles qui en ingèrent moins de 22 % (quartile de consommation le plus faible). Toutefois, ce risque s’accroit déjà de manière significative à partir de 13 % de calories par jour provenant d’aliments hautement transformés6,45 ;


- 800 grammes de poids corporel ont été gagnés par des adultes ayant suivi un régime composé d’aliments ultra-transformés durant deux semaines (régime 1), tandis que 1,1 kilogramme a été perdu par ces mêmes personnes pendant la même durée, mais dont le régime se composait cette fois d’aliments non transformés (régime 2). Ceci comprenait un gain d’environ 500 grammes de masse graisseuse corporelle lors du premier régime et une perte de plus ou moins 300 grammes lors du deuxième. La différence provient de l’augmentation ou de la diminution de la masse maigre46 ;


- lorsque la portion de ces aliments augmente de 10 % chez les adultes, l’indice de masse corporelle s’accroit de 4,25 %45 ;


- il est plus probable que les sujets consommant au moins une portion (240 ml) de boisson sucrée de manière quotidienne soient obèses que de poids insuffisant ou normal47. Une autre étude précise que l’obésité associée à ces boissons est plutôt viscérale que sous-cutanée (sauf si elles sont édulcorées), en tout cas chez les enfants et adolescents, ce qui entraine plus de complications métaboliques48 ;


- certaines études démontrent des associations entre l’ingestion d’aliments hautement transformés à l’adolescence et le surpoids ou l’obésité, mais d’autres études ne confirment pas cette causalité. Ce qui est certain, c’est que la malnutrition à cette période de la vie peut influencer le poids que la personne aura à l’âge adulte car le métabolisme est induit par les modifications des systèmes anaboliques et cataboliques lors de l’enfance et de l’adolescence45.

L’augmentation du poids corporel n’est évidemment pas uniquement causée par l’absorption de ces aliments. Elle est, entre autres, également souvent liée à la sédentarité et à la réduction de l’activité physique, mais tous ces facteurs confondants ont été pris en compte dans les études citées27,49.


En outre, l’obésité est la première cause de décès dans le monde car elle cause, entre autres, le développement de nombreuses maladies connexes chroniques telles que le diabète, le cancer du sein, du côlon, du pancréas, de l’endomètre, de la prostate, l’ulcère de l’estomac, la cirrhose, l’insuffisance rénale, la lithiase vésiculaire, ainsi que l’infarctus du myocarde50.

[1] « Hormone peptidique qui régule les réserves de graisses dans l’organisme ainsi que la sensation de satiété » : définition provenant de (Définition Leptine, s.d.)35


[2] « L’index glycémique permet de comparer des portions d'aliments qui renferment le même poids de glucide en fonction de leur capacité à élever le taux de sucre dans le sang (glycémie). Il indique à quelle vitesse le glucose d'un aliment se retrouve dans le sang » définition provenant de (lanutrition.fr, 2017)34

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